Lundi, la Commission irlandaise de protection des données (DPC) a infligé une amende de 265 millions d’euros à Meta.
L’enquête a débuté en avril dernier, après que Business Insider a signalé que plus d’un demi-milliard d’informations sur les utilisateurs de Facebook avaient été publiées sur un site pirate clandestin.
À l’époque, Facebook avait déclaré que des acteurs malveillants avaient abusé de son outil d’importation de contacts pour faire correspondre des numéros de téléphone disponibles aux profils des utilisateurs de Facebook avant de récolter des informations supplémentaires dans leurs profils.
La maison mère de Facebook est donc sanctionnée pour ne pas avoir suffisamment protégé les données personnelles de ses utilisateurs. Le régulateur estime que le réseau social n’a pas respecté le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Outre l’amende, la Commission a indiqué qu’elle a également imposé à Meta une « série de mesures correctives », qui n’ont pas été précisées.
Longtemps critiquée pour son manque de réactivité, la Cnil irlandaise, chargée de surveiller la majorité des géants du Web dans l’Union européenne, est depuis passée à la vitesse supérieure.
Cette sanction, infligée par la commission irlandaise de protection des données, fait grimper à plus de 900 millions de dollars les amendes que le régulateur a infligées à Meta depuis l’année dernière. En septembre, le même régulateur a infligé à la société une amende d’environ 400 millions de dollars pour son mauvais traitement des données relatives aux enfants.
En octobre de l’année dernière, les autorités irlandaises ont infligé à Meta, qui s’appelait auparavant Facebook, une amende de 225 millions d’euros, soit environ 235 millions de dollars, pour des violations liées à son service de messagerie WhatsApp.
Notons également que Meta n’est pas le seul géant de la technologie à faire l’objet d’un examen minutieux. L’année dernière, Amazon s’est vu infliger une amende de près de 750 millions d’euros pour ses pratiques publicitaires en ligne par les autorités de régulation du Luxembourg, où se trouve son siège européen.
En janvier, Google s’est vu infliger une amende de 150 millions d’euros par les autorités françaises parce que les utilisateurs ne disposaient pas d’un moyen adéquat pour refuser les cookies utilisés par les annonceurs en ligne pour retracer l’historique de navigation d’une personne sur Internet.